Je Vais Enfin Briser Le Silence...

Dans mon nouvel atelier, je termine mes toiles. Le geste se répète, s’efface, renaît. Chaque trait semble hésiter entre construction et dissolution, comme une respiration.

Pourquoi passer de la ville à la vague ?

Parce que tout est ligne.

Une ligne, c’est une infinité de points, du vide et du plein.

La vague est un phénomène naturel, présent depuis toujours.

La ville est une création humaine. Ses lignes sont faites pour organiser l’espace, éviter le chaos.

Quand une vague atteint son sommet, elle devient temporairement ligne, puis éclate en une multitude de points, en un mouvement qui peut sembler chaotique. Mais ce désordre n’est qu’apparent: la nature se réorganise toujours.

À l’inverse, quand une ligne se brise dans la ville, elle ne se reconstruit pas seule: il faut une intervention humaine.

Dans mes travaux passés, je reliais le corps humain à la ville et aux circuits intégrés de l’ordinateur. Le corps, comme la ville, est un système de lignes et de réseaux, toujours en tension entre ordre et dérèglement.

Avec la vague, j’ai découvert un cycle plus vaste: un éternel recommencement. Elle devient ligne, éclate, meurt, puis renaît. Comme pour l’homme. Mais là où la vie humaine s’interrompt, la vague continue, chaque fin appelle un nouveau début.

C’est ce contraste entre cycles naturels et structures humaines qui traverse mon travail.

Je vais donc enfin briser le silence. Après des mois de travail, il est temps de partager le fondement de cette nouvelle œuvre.

Je serai ravie de vous accueillir à mon prochain vernissage le 9 octobre à partir de 19h à la Maison Stepman.

Voici les infos.